Genèse d’un tractioniste.
première édition : 03/2000 Deuxiéme édition : 08/2004 Par Patrick BONNIN
Préface (par Christophe BONNIN)
Introduction .. Naissance de l'idée .. La première, histoire de la famille .. Dans quel état la traction ? I/ La restauration : Un peu de mécanique ..1.1) Le moteur ..1.2) La boite de vitesse. ..1.3) Les freins ..1.4) Le train avant ..1.5) la direction ..1.6) L'embrayage ..1.7) Le réservoir et circuit d'alimentation ..1.8) premier essai mécanique ..1.9) La caisse ..1.10) Remontage et finitions II) Les premiers vrais essais, oui... mais secrets ..2.1) les premières sorties clandestines. ..2.2) Sorties clandestines : comment ça s'est fini ! III) Les sorties aux yeux du monde ..3.1) Le contrôle technique ..3.2) La première sortie familliale ..3.3) Essais de performances ..3.4 ) Comportement de la traction dans la circulation urbaine ..3.5) les tractionnistes et Les clubs ..3.6) Une sortie mémorable Conclusion |
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PREFACE
La plume de mon grand frère s’est de nouveau embrasée de la passion qui produira le texte auquel se rapporte cette préface. Bien plus qu’une simple mise à jour, cette deuxième édition dévoile l’âme suprême de l’histoire vraie de la résurrection d’une Citroën Traction. En effet, alors que les lecteurs de la première édition n’avaient pu évaluer modestement que quelques-unes des difficultés techniques du projet, la deuxième édition vous révèle dans toute son ampleur, la relation charnelle qui s'est instaurée entre la machine capricieuse qui reprends peu a peu vie, et l’apprenti créateur qui finit par dompter le temps lui-même. Patrick vous restitue ici l’émotion de cette aventure de façon si vivante que vous finirez par vous surprendre à vous imaginez aux volants de l’élégante berline 11 légère. Une expérience unique que j’ai l’immense honneur de vous proposer maintenant, sur Passion Légende. Il ne tient plus qu’a vous de tourner la manivelle du moteur de votre lecture pour un superbe voyage dans l’histoire et la légende de l’automobile…
INTRODUCTION
Ce n’est pas un rêve d’enfant, ni d’adolescent. On ne peut pas dire non plus que c’est un acte calculé ou raisonnable. C’est d’abord une idée d’étudiant mélangée à la nostalgie historique d’une période qu’on m’a enseignée sans jamais la vivre. Je vous rassure tout de suite, il n’est pas nécessaire d’être historien pour restaurer une traction, c’est plutôt elle qui vous enseigne l’histoire.
Dés l’acte d’achat concrétisé, l’idée se transforme en défit, et le défit en passion, et la passion en victoire, et la victoire donne des idées…
Naissance de l’idée
Il y a à cela un facteur important, voir impérial : Les pannes successives de la FIAT 128 coupée sport de 1973, gracieusement donnée par ma tente, et qui me servait ni plus ni moins de moyen de transport à mon lieu d’étude. Sans m’en rendre compte, cette fiat m’a tout fait découvrir sur les systèmes d’allumage, les réglages carburateurs, la mécanique automobile en général (culasse, cardans, suspensions, freinage ….). Mais surtout elle m’a permis de m’imprégner progressivement de la culture automobile et de ses gens passionnés. Fouillant dans les documentations en tout genre, je retrouvais souvent des références à une certaine " TRACTIN CITROEN " dont j’ignorais absolument tout, même de son existence.
Avance technologique de 20 ans ! possibilité de rouler en 2000 sur route sans prendre de risque, consommation " modeste ", pas de problème pour trouver les pièces détachées, prix d’achat raisonnable, ligne irréprochable, c’est la première voiture à révolutionner le paysage Français. On y rajoute quelques mystères savamment gardés par A.CITROEN, la guerre 39-45, la famille des MICHELIN, les nombreux films célèbres reprenant le mythe, quoi de plus idéal pour en faire un personnage de caractère ! D’où l’idée.
La première, histoire de famille.
Evidemment, j’en parle à mon entourage, sans grande conviction d’ailleurs ( je pensais naturellement en restaurer une après mon indépendance financière). Cependant, l’idée a du germer aussi dans la tête de mon grand père. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’apprit que celui ci avait trouvé une traction appartenant au fermier du coin, qu’elle n’était pas à vendre mais … avec quelques talentueuses négociations… Je ne sais pas ce qu’a fait mon grand père, ni comment il l’a fait, (si, j’ai une petite idée mais c’est un secret) mais elle est devenue vendable pour 6000 fr. Un bonheur n’arrivant pas seul, mon père me propose de financer l’achat… Et nous voilà tous trois en direction de cette voiture, mon père et moi ne l’ayant encore jamais vue.
Premier contact : la porte en tôle du hangar en pierre s’ouvre, et découvre une traction poussiéreuse, dans l’ombre, noir. On la pousse un peu au jour. On n’y connaît rien du tout en traction, mais la carrosserie semble saine, et la mécanique ce n’est pas un problème pour moi. Joker, vendu.
On dit souvent que c’est le premier tour de roue au volant qui marque le plus. Pour moi, ce fut tiré par une corde derrière la voiture de mon grand père, avec mon père à mes cotés, avec un gros CLANG tous les 2 m provoqué par l’ouverture et fermeture successives sur toute la longueur de la boite de vitesse désintégrée…
Dans quel état la traction ?
- La voiture est complète
- intérieur HS (plafond, sièges, moquette, rouilles sur les encadrements de fenêtres…)
- tous les feux cassés ou fendus, cosses oxydées, phares à refaire.
- Carrosserie globalement en bon état : bout d’ailes sous les sabots percés, bas de portes à refaire, bas de caisse OK, chassie non cogné, légères taches de rouille réparties sur toute la voiture (superficielles), plancher OK.
- Moteur : non bloqué mais les soupapes d’échappement sont grippées.
- Boite de vitesse détruite.
- Freinage inopérant.
- Radiateur semble correcte
- Pares chocs en queue de cochon…
- Environ 5 cm de mélange terre + graisse sur toutes les parties cachées
Le reste n’est pas visible, et sera découvert pendant la restauration….

I/ La restauration : Un peu de mécanique
Il est important de commencer dans l’ordre. C’est à dire la mécanique d’abord, la carrosserie ensuite, l’intérieur en dernier. Il est tout aussi important que chacune de ces étapes soient réalisées en profondeur sous peine de devoir recommencer et de ne plus respecter l’ordre . Dans ce cas, vous risquez d’abîmer votre belle carrosserie en refaisant de la mécanique…
1.1) Le moteur
La mécanique est simple. Le démontage de la culasse est nécessaire pour dégriser les soupapes. Pour cette réfection, je m’entoure des conseils du garage voisin ( c’est bien pratique). Pas de problème particulier. Un rodage de soupapes, et c’est bon… Le serrage de la culasse demande une délicatesse particulière pour ne pas casser les goujons. Utiliser une clé dynamométrique étalonnée. Une inspection des cylindres : pas de rayures, c’est tout bon ! (vous verrez par la suite, qu’il n’y avait pas que cela à vérifier…)
Conseil : lorsque la culasse est enlevée, brider les chemises à la place de la culasse pour éviter qu’elles décolles si vous tournez le vilebrequin. Car dans ce cas, il faudra refaire le joint et l’étanchéité entre les chemises et le carter, sans compter les merdes qui seront tombées dans le bas moteur.

Une opération indispensable : démonter le carter inférieur, et enlever la boue avant tout démarrage. D’autre part, faire très attention au joint du carter, il est coincé sous les paliers du vilebrequin, et ceux ci doivent être démontés pour changer les joints. Le moteur doit donc être déposé et désaccouplé de la boite.

1.2) La boite de vitesse.
C’est le point faible de la voiture. En fait, la boite n’est pas fragile comme on le prétend, mais elle n’est pas restaurable au niveau des pignons et synchronisations. De ce fait, aujourd’hui, les boites existantes ont déjà fait la vie de plusieurs moteurs et arrivent à leur point de non retour.
La restauration d’une boite consiste donc à la changer, ou en faire une bonne avec deux mauvaises. On peut encore agir sur certains roulements, et sur les joints. En ce qui me concerne, j’ai récupéré une boite pour 700Fr dont les boulons du différentiel étaient cisaillés (je ne sais toujours pas pourquoi d’ailleurs) . J’ai donc récupéré les boulons de l’ancienne boite, réglé le jeu du différentiel, changé les joints, et voilà ! une boite neuve …
Ces derniers temps, des vendeurs spécialisés en pièces de tractions, 4cv, DS etc. … vendent des couronnes et pignons d’attaque, voir des engrenages complets. Je ne sais pas ce que cela vaut à l’usage. La seule chose que je sais, c’est que la fabrication des dentures est un process qui travaille au micron, que les traitements thermiques nécessaires utilisent des installations complexes et coûteuses , et j’imagine difficilement ces pièces dans une bonne qualité sauf grande série, ce qui n’est pas le cas. Reste les spécialistes des prototypes, mais là ce n’est plus du tout à la portée du particulier . Alors, a défaut d’en avoir monté, je doute ….

1.3) Les freins
Je ne me suis pas posé de question : on trouve toutes les pièces en neuf, j’ai donc tout changé ! (sécurité tout de même). La principale difficulté consiste à arracher les tambours des moyeux avants. Pour cela, il est indispensable d’avoir un arrache moyeux digne de ce nom, et si possible d’époque ( arrache spécial traction ou à 5 branches se prenant sur les 5 goujons de la roue). Inutile d’essayer avec un arrache universel du type FACOM ou autre. Même avec l’arrache adapté on est parfois obligé de chauffer le tambour à la torche . NE JAMAIS PRENDRE LE TAMBOUR SUR L’EXTERIEUR, sinon le voilage est assuré.
ATTENTION !!!! devant la difficulté pour enlever les tambours AV, certaines personnes graissent légèrement les portées coniques en se disant « ça sera moins dur la prochaine fois » . Tout faux !!! si vous faites ça, le tambour risque de « tourner » et cisailler la clavette . Vous aurez alors un tambour HS, une fusée de Cardan HS , dans le meilleur des cas . Ces portées doivent être remontées propres et dégraissées. Et, Personnellement, je privilégie le serrage de l’écrou au passage de la goupille. Un écrous de fusée serré avec un bras de levier d’1 mètre, et 80 kg au bout, ca se desserre pas, pas sur ma traction en tout cas … Pour immobiliser la roue en rotation pendant le serrage, je prend une barre de fer boulonnée sur les goujons de la roue. Les freins, même s’ils marchent, sont limites et en plus il faut être deux …
Le réglage des mâchoires est impossible si on ne se bricole pas un outillage spécifique. Moi je l’ai fait « au feeling » et je m’en tire pas trop mal . Mais attention à l’outillage spécifique d’origine : ce dernier est calibré pour un tambour neuf … or, dans tous les cas, on est loin de la cote d’origine … alors … Certains bricolent un vieux tambour ajouré …. Bref …
1.4) Le train avant
Il est en général en mauvais état car les routes d’autrefois étaient bien moins confortables qu’aujourd’hui… En plus, il est relativement fragile. Or, comme pour les freins, votre sécurité en dépend. Il faut en général passer au tiroir caisse…
Les rotules des bras sont en général à changer lorsque les soufflets sont crevés. Dans tous les cas, il faut au minimum démonter les rotules inférieures même si elles n’ont pas de jeu apparent. Les nettoyer entièrement, et vérifier que des pièces n’ont pas été limées pour supprimer le jeu. Si malgré les réglages et en particulier si les pièces sont limées (les entretoises de réglage) , la rotule est à changer avec ses coquilles. En effet, la rotule est normalement traitée en surface pour être très dure. Lorsque cette couche est partie, la rotule s’use rapidement et peu devenir dangereuse et passer à travers les coquilles (outre le fait que la voiture est alors inconduisible ). Attention à l’achat des rotules ! certaine rotules pas cher (250Fr la rotule) ne sont pas traitées… Le prix normal d’une rotule est de 600 Fr ( vous pouvez vous adresser à NEO RETRO en toute confiance). Je ferais un point plus précis sur ce sujet ultérieurement.
En ce qui me concerne, les rotules inférieures avaient un jeu mais faible, j’ai donc tout remonté en l’état (on verra plus moins que c’était une erreur ).
L’autre point important consiste à vérifier l’état des Silentblocs des bras inférieurs. Ils ne doivent pas être ovalisés ni décollés. Opération qui sera décrite avec ma deuxième traction, le problème ne se posant pas pour celle ci.
1.5) la direction
RAS. J’ai simplement changé les soufflets qui étaient tout juste coupés. Remettre de la graisse, et c’est OK.
(Attention, si la tôle de protection sur laquelle vient se fixer les soufflet a du jeux !! car dans ce cas, cela veut dire que le petit écrous d’entraînement de ces tôles s’est sublimé, et cette tôle vient alors en contact sur la partie cylindrique des rotules de la crémaillère, provoquant à la longue une usure à cet endroit, et une amorce de rupture de ces mêmes rotules. Démontage complet obligatoire dans ce cas …. Cas de la 2eme traction … ) .
1.6) L'embrayage
L'une de mes premières idées farfelues : Avant de s'arrêter, elle tournait, donc l'embrayage est bon puisqu'elle s'est arrêtée à cause de la boite… (oui je sais, des fois je fais très fort .. )
1.7 ) Le réservoir et circuit d'alimentation
Un truc qui ne se voit pas, mais pourtant classique de chez classique quand on récupère une voiture qui n’a pas tourné depuis des années. Le reste d’essence s’est transformé : - soit en goudron pur et dur … - soit en poudre « brunâtre » colmatée - soit en un peu des deux ….
Et ceci, même s’il reste de l’essence liquide dans le réservoir . Tout est collé : puit de jauge, jauge, conduites, carburateur et vis pointeau etc … Si vous êtres dans ce cas, ne pas hésiter à changer toutes les conduites (qui ne sont pas nettoyables, voir corrodées) . Pour vidanger le réservoir, j’ai utilisé une pompe manuelle de chez brico du coin, (utilisée pour remplir en carburant les chauffages individuels au fioul ) . Attention aux vapeur d’essence pourrie … ça pue, c’est dégueulasse , c’est pas comestible du tout : local bien aéré !!!! voir dehors … Et cette essence brûle encore très très bien !! le fermier du coin sera ravis de récupérer cette essence pour allumer ses feux … vous, vous n’en ferez rien, même pas du nettoyant . Je me suis contenté de démonter le réservoir, de le secouer avec des boulons dedans. Il n’était pas rouillé du tout, juste plein de cette poussière brunâtre . C’était une erreur , une de plus … vous le verrez … Mais j’étais quand même surpris que le puit de jauge fût constitué d’un simple tube , vu que sur la revue technique ils montrent bien un genre de filtre au bout … mais bon …
1.8 ) premier essai mécanique
C'est la plus grosse erreur que j'ai faite. Je me suis contenté de faire un essai "roues en l'air" d'abord, puis sur une distance de 200m ensuite. Je me suis dis : c'est bon, ca roule, et hop, carrosserie.
Je parle ici du moteur. Il est remis en place, sur la caisse sans les portières, sans l’intérieur, sans le capot, sans le coffre …. C’est d’abord magique … au départ, on espère que ca va tourner, mais on serre les fesses …. Ais je bien rôdé les soupapes ? le joint de culasse est il dans le bon sens ? j’ai assez serré ? mon réglage de l’allumage est il bon ? la pompe à huile va t elle aspirer des merdes que j’ai pas vues ? comment va se comporter l’embiellage ?? et surtout, après avoir remonté la culasse et rôdé les soupapes, je n’avais toujours quasiment pas de compression ….. gros doutes, plein d’incertitudes, mon premier démarrage de moteur après m’y être personnellement impliqué …. Question d’honneur !!! si ça péte pas … et le circuit électrique… d’ici à avoir un court jus sur ce « truc » sans fusible …. la pompe à eau est elle efficace ? … L’essais est réalisé avec un petit réservoir de moto , en hauteur … car la pompe à essence est dans le même état que le réservoir, avec en plus la membrane durcie et craquelée … A un moment donné, faut bien se lancer … avec le Gros extincteur du grand père juste sous la main … parce que pas rassuré … je branche la batterie et clac , étincelle …. Ha …. Bof … Je rempli le réservoir, le monte en hauteur, et des vapeurs d’essence … que dis je … des « torrents » d’essence coulent partout autour du carburateur … coulent à son pied, imbibent la plaque d’amiante (ha oui !!! au fait, vous trouverez de l’amiante un peu « volatile » dans la plaque d’isolation du carburateur, et l’isolant de la dynamo. Facilement remplaçable par des plaques de chez brico du coin) et coule sous la voiture en aspergeant la pipe d’échappement par le tuyaux d’évacuation prévu pour ….pas loin du démarreur qui ne manquera pas de faire quelques étincelles … Ben pas rassuré gars … arrêt de l’essais …. Analyse … changement des joint du carbu, déblocage de la vis pointeau …. Et, une fois les vapeurs dissipées … re essais , avec 2 extincteurs …
Cette fois je tapote la cuve du carbu pour être sûr que la vis pointeau ne se bloque pas … ca a l’air de marcher . les vapeurs reviennent mais pas de fuites à l’extérieur .. alors je me glisse à l’intérieur, une jambe dehors prêt à foutre le camp si ca brûle … ou explose … ou je ne sais quoi encore … heureusement que je n’ai prévenu personne pour cet essai, que la presse n’est pas là …. Je tourne le coupe batterie, tire le starter (réglage pifométrique) , et pose la main droite sur la tirette du démarreur, l’avance étant diminuée au maximum … 5 … 4 …. 3 …. 2 …. 1 …0,5 ….0,4…(tout est OK ? t’es sûr ? houai !!! …merde, faut y aller alors …) 0,3 ….FEUX !!! 6V le démarreur, 6V la batterie … ca fait pas vraiment feux en fait …. Mais c’est plus proche du bruit d’une machine à laver le linge fatiguée, chargée à fond de couettes imbibées d’eau, en phase de rotation « alternative » …. Enfin, il y a bien le « clong » du démarreur , impressionnant tellement on l’entend bien, et je vois l’hélice du ventilateur à travers l’absence du capot , qui essaye de tourner …. J’arrête le démarreur pour pas qu’il chauffe et en profite moi aussi pour me refroidire en faisant un petit tour de moteur, vérifier qu’il n’y a pas « trop » de fuites d’essence … et je recommence … et là, Paf, d’un seul coup, sans prévenir …. Le moteur démarre !!!!! à la surprise générale !!!! J’ai 3 secondes de soulagement et de joie , et immédiatement je bondis hors de l’habitacle pour tout inspecter, surveiller, contrôler … en moins de 30 secondes, j’ai tout regardé : que l’eau circule bien dans le radiateur, que l’essence reste bien là où c’est prévu, qu’il n’y a pas de fuite d’huile, je surveille le tour de la culasse pour vérifier que le joint de culasse ne laisse rien passer à l’extérieur (c’était mon premier serrage de culasse … snif … émotion) , je vérifie en enlevant le cache culbuteur que l’huile arrive bien en haut (c’est beau des culbuteurs en marche !!!! ) , et là je commence tout juste à respirer. C’est alors que je sent le vent du ventilateur sur le visage rouge chaud d’émotion, que je perçois le doux bruit du ronronnement impeccable de ce 2 litres, l’odeur du monoxyde de carbone qui commence à bien envahir l’atelier (tiens … le starter !! bou diou !!). Je me remet dans l’habitacle, donne un coup d’accélérateur qui pétarade grave … puis un 2eme qui pétarade moins …. Mais gros trous à l’accélération… il y a du réglage dans l’air !! Alors , vous, je sais pas ce que vous avez fait à ce moment là, mais moi j’ai pris un tabouret, et je me suis assis devant le moteur tournant … c’est beau …. On voit même la fumée qui vient des mains grasses qui se sont posées précédemment sur la pipe d’échappement … pensez vous bien !! au départ j’ai bien cru qu’il y avait un problème !!! …. Mais non, normal, alors je regarde cette œuvre technologique travailler toute seule… Les années 50 qui se révèlent pour la 1er fois à mes yeux . Et j’entend , et je vie ce que d’autres personnes on vécu avant la guerre … C’est très très particulier comme moment, et je ne suis pas sûr que la majorité des gens comprennent ce dont je suis victime ,mais c’est un grand moment ! .
Une fois arrêté, j’entend l’huile qui « pisse » du haut moteur vers le bas moteur … original …. La traction « se lâche » … puis des bruits inquiétants venant des pièces qui se rétractent avec le refroidissement … que d’émotions !!! mais qu’est ce que c’est chaud tout ça !!! et encore, il n’y a pas le capot …
Bref, après ces essais, j’ai fais un petit bout de chemin comme ça …. Sans carrosserie …. 500 m . C’est original de rouler avec le moteur sous les yeux …. Mais je suis vite tombé en panne d’essence avec ce petit réservoir… j’ai estimé que l’essais était concluant, et c'est la plus grosse erreur que j'ai faite. Il y avait tellement de bruits parasites, j’étais tellement aveuglé par ce moteur et toutes ces nouvelles commandes, que je n’ai rien vu du tout … Faut dire, rouler dans ces conditions, c’est pas le top de la discrétion …. Je n’ai pas plus insisté …
1.9 ) La caisse
Comme précédemment décrit, la caisse est en bon état. C'est heureux car, à moins d'être spécialiste et outillé, il est fortement déconseillé de le faire sois même. Il est bon à signaler que l'aspect de la peinture est primordial dans la restauration. Une voiture super état mécanique mais qui laisse à désirer au niveau présentation ne rivalisera jamais avec une voiture bien finie. Bref, le choix du carrossier est primordial. Il faut avant tout qu'il ait envie de le faire, puis, éventuellement d'être payé …. Pour un travail bien fait, il faut compter environ 25000 Fr dans l'état où vous la voyez sur les photos. Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet, je le détaillerais ulterieurement.

1.10 ) Remontage et finitions
je me souviens le plaisir que j’avais à aller voir mon carrossier de temps en temps … un conseil : ne prenez pas un carrossier trop loin de chez vous, ce serait dommage !! moi j’y allais de temps en temps , entre 12h et 14h , parfois avec des collègues du travail tous curieux de voir ce dont je n’arrête pas de leur parler !!! je suis dans le sud de la France à ce moment là, prés d’Orange (me souviens aussi de la difficulté de trouver un garage, avec éventuellement un endroit pour pouvoir vivre dedans … Mort de rire …priorité à la traction !!! ) , et on parle beaucoup dans le sud !!! . Je partage beaucoup de moments avec mon collègue direct de travail , Olivier (s’il se reconnaît !!!) qui lui est branché moto, de collection bien sur !!! alors ça cause !!! Au départ, le travail est démoralisant …. Ça ponce, ca ponce, et y a rien qui avance …. à l’œil … puis, il commence par rajouter de la tôle à la place des trous …. Ca commence à être bon !!! puis masticage un peu partout, et ça commence à ressembler presque à une peinture, ça prend forme !!! quand arrive le moment de la peinture …. Alors là …. Vous aimez définitivement l’odeur du solvant !!! un vrai bonheur …. Les formes ressortent, c’est beau, brillant, magnifique !!!
 Photo edit du 22/08/2004
je commence alors à ramener les pièces au fur et à mesure , dans mon break, et les pose dans mon garage . Ca sent le neuf …. Humm… rien que d’en parler, j’ai l’odeur qui revient … par contre, c’est très très fragile … serrer une aile trop fort et il y a les empreintes digitales incrustées dans la peinture …. Alors au repos pendant au moins 2 semaines … une grande parties des pièces HS sont réapprovisionnées chez Néo Rétro, et pour les plus rares chez JJ Daniel à LASALLE , un fondu de traction qui a récupéré des stocks au moment où personne n’en voulait … heureusement qu’il y avait des gens comme lui, si non, on n’aurait plus grand chose d’origine aujourd’hui !!!
Et quand enfin je ramène la caisse , le grand remontage commence !!! Que c’est délicat, de ne pas rayer cette belle peinture !!! mais en prenant bien son temps, on y arrive . Quand on est tout seul, le plus chiant à monter c’est la calandre avant, car forcément y a rien qui tombe juste et il ne faut rien serrer avant d’avoir passé tous les boulons … le capot aussi, pas évident tout seul, mais avec des couvertures entre les deux volets et en passant par les cotés on y arrive…. Hai le dos .. .repose de tous les joints en neuf … toutes les optiques, refonte d’une partie du faisceau électrique et tirage de quelques masses supplémentaires , pot d’échappement neuf, etc… L’intérieur avait été préalablement fait en peinture : tableau de bord et encadrements de portières. Remontage des portières (mécanismes de vitre et serrures) , puis de l’intérieur : siéges, et surtout le ciel de toit, entièrement refait en velours bleu ciel …
Alors, si vous devez refaire un ciel de toit, petit conseil : n’utilisez pas les points de couture « droits » … c’est pas du tout élastique et…. Ca donne des crises au montage …. Préférez les points en zig zag …
Bref …. Je remonte tout ça , et remplissage du réservoir avec un jerrican d’essence plombée … émotion ….
II) les premiers vrais essais, oui... mais secret
2.1) les premières sorties clandestines
Nous sommes en été, dans le sud, il fait 35° malgré les 3h du matin …. Discrétion totale …. C’est la nuit de samedi à dimanche. J’ai passé toute la journée enfermé dans mon garage à tout contrôler … un extincteur dans le coffre, un autre à demeure coté passager … une boite à outils et pièces « copieuse » embarquée , du fil de fer à la tête d’allumage complète .. re contrôle une dernière fois des feux de stop, veilleuses …. Pas question d’avoir de problème sur la route sans carte grise, sans vignette, sans contrôle technique et donc… sans assurance … j’ai même pas les plaques d’immatriculation … gloup’s… la totale. J’ouvre la porte du garage, et démarre (toujours ouvrir la porte avant de démarrer, question de survie … ) . Elle tourne … mais après un amorçage de la pompe particulièrement pénible .. souvenez vous … 6 voltes …. J’ai bien la manivelle mais de tout ce qu’on m’a dit, j’ose même pas y penser, trop jeune pour mourir …. Et la pompe est une pompe de HY, il n’y a pas de petit levier pour amorcer avant de démarrer … Bref, elle tourne, et dans le garage ca fait un bruit … génial… Mais la prochaine fois, promis, je la rangerai avec le pot en direction du dehors …
Vous me connaissez maintenant, je peux pas m’empêcher de faire 2 ou 3 tours pour vérifier que tout va bien … Alors, j’allume les feux jaunes, c’est beau …. Et je fais 20m pour la sortir … là, plein de bruits, plein de vibrations …juste après l’énorme trou à l’accélération (limite calage sur le plat) j’ai l’impression que le train avant s’est détaché … je descend, ferme le garage, me retourne et je la vois au milieux de la place dans la nuit avec ses feux des anciens temps … on devine ses formes magnifiques, elle est encore plus belle la nuit, je suis définitivement amoureux … Elle glougloute comme une horloge … je remonte dedans par la porte qui s’ouvre à contre sens , toujours pas rassuré j’ai le réflexe de chercher la ceinture … dans le vide … MDR .. Et quelques fenêtres du voisinage s’entre ouvrent … j’ai l’impression que la planète entière me regarde, et j’aime pas… Alors je me lance …
Re vibrations de tous les cotés … Volant très dur à tourner !!! (j’ai respecté les pressions des pneumatiques de l’époque, ce qui est idiot, les pneus collection MICHELIN doivent être gonflés à la pression de 2 bars mini. ) je trouve plus le clignotant, ma main passe dans le vide … par contre , le levier de vitesse aucun problème, même génial !! je suis en 1934 … je tente un 1er freinage et j’entend que ça « racle » de partout …. La pédale s’enfonce jusqu’à la garde … gloup’s … je repompe sur la pédale qui redevient plus dur … ça racle toujours autant … pas habitué moi … hou la la… je me risque à une petite accélération et ….paf je cale … bonjour le spectacle sur la place… je redémarre, ca pète dans le pot d’échappement, ca remonte par le filtre à air … fumée … ca redémarre … la conclusion est cinglante : je fais un petit tour dans le village , dans la rue déserte que j’ai préalablement repérée (comme le gang des tractions …. ) et retour garage .. Me voilà dans la rue en montée …. J’accélère le plus doucement possible pour ne pas caler …. Mais… je vois rien … les phares sont beaux, mais ca éclaire rien … je me retrouve dans la partie obscure de la rue, prés de la forêt , et devine la route en virage qui monte. Une fois en haut, demi tour et, dans la descente, test des freins un peu plus appuyé …direction le coté… le volant tourne tout seul et me voilà garé de façon express … automatique… pas vraiment équilibré cette affaire .
Retour plus que tranquille au garage, ou j’ai même du mal à franchir le seuil, toujours avec ces vibrations à arracher un train av….je n’ai testé que la 1er et la marche AR …
Ouf… terminé …. Mais qu’elle est belle !!! j’ai coupé le moteur, je reste assis dedans et me repose … les nuits suivantes seront longues ..
2.2) Sorties clandestines : comment ça s'est fini !
les essais qui suivent, pas rassuré le bonhomme… toujours de sortie les week end , dans la nuit du samedi au dimanche . Et entre les week end, je regarde chaque problème. Le plus embêtant, le calage du moteur en accélération : en fait, c’était la pompe de reprise dont la commande était complètement « à l’Ouest » . Quelques rondelles font l’affaire et hop, réglé. Les freins … par précaution, je change aussi les garnitures (j’en ai fait riveter des neuves) et me rend compte que les bagues en bronze des axes des mâchoires sont en morceau .. refaites sur mesure … puis la phase de réglage… en fait, au « pif » en partant du principe que les garnitures sont neuves, donc réglage au mini … etc … petit à petit, j’arrive à quelque chose de pas trop mal … les vibrations par contre …. Je change les rotules inf et sup de triangle, me rend compte en les démontant qu’elles sont « bidouillées » (entretoise limée ) et remet du neuf . Enfin, je « tournicotte » . Malgré les vibration à chaque embrayage , ça commence à ressembler à quelque chose. Avec mon réglage pifométrique, et après quelques rodages, ca « commence » à freiner droit … Mes sorties nocturnes sont de plus en plus longues … Il y a bien encore des problèmes, comme le moteur électrique des essuies glaces qui rentre en résonance avec la caisse et j’en passe, mais ce n’est pas prioritaire, alors je démonte et laisse de coté … Elle atteint un état « pas mal du tout », puis commence de nouveau à se dégrader… les pannes nouvelles arrivent … les fuites d’huile apparaissent de plus en plus, le doigt de l’allumeur se grippe (huile sèche restée dans les bagues) mais heureusement je m’en rend compte en démontant la tête pour remplacer les vis platinées qui ont cramées. Donc je change tout, par un modèle pas adapté … il a une capsule a dépression mais marche moins bien que l’allumeur de HY qu’il y avait avant… je fais les réglages « théoriques » de l’avance à l’allumage et ça merde lamentablement, je finis pas tout faire « à l’oreille » et c’est nickel … mais alors j’ai des explosions qui apparaissent dans le pot d’échappement … alors quand j’accélère, je met un peu d’avance au tableau de bord , quand de décélère, j’en enlève un peu et c’est « moins pire » … et je fais mes petits tours d’essais … avec grande prudence…
jusqu’au moment, où, par une nuit bien chaude et sombre (heureusement) , je sors d’un petit pâté de maison du village (je vais pas bien loin hein …) , tourne à droite puis 30m plus loin m’arrête derrière une masse sombre et carrée, avec un petit « truc » sur le toit, qui est au stop juste avant la nationale. … je redescend sur terre, et, même avec le faible éclairage de mes phares, je me rend bien compte que c’est un fourgon de la police locale …. En 1/10eme de seconde passent dans ma tête carte grise , assurance, CT, immatriculation … et me dis, je suis cuit , mais cuit de chez cramé en fait . Je me dis, c’est pas possible, avec la gueule de mes phares, les reflets tout en rondeur de la carrosserie, s’ils regardent dans les rétros, je suis cuit cuit, c’est sûr, ils vont descende… Et bien, des fois, on a de la chance. Je sais pas, je sais pas pourquoi, ils ont démarrés et ont tournés à gauche, et moi le plus à droite possible !!!! c’est pas ma direction, mais c’est LA bonne direction !!! petit détour et hop … chez moi. Je ferme la porte du garage, comme un voleur …. Ouf … c’est sûr, prochaine étape, le CT et toutes les paperasseries administratives…
une chose est sûr : plus de sortie pendant les heures de boites de nuit … quel con, quand même …
III) les sorties aux yeux du monde
3.1) Le contrôle technique
Voici donc le CT…. Je me prépare et démarre … J’ai le trouillomètre à « ZERO » , c’est sûr je vais me faire recaler … je suis pas prêt…Je me suis inscrit à un club entre temps (Club des tractions de Nîmes) , et j’ai récupéré l’adresse d’un CT qui connaît et apprécie les tractions . Cette voiture est à peine née, qu’il faut déjà laisser le volant à quelqu’un d’autre … c’est comme laisser son nouveau né dans les bras d’un inconnu … alors, on se renseigne avant . je prend le chemin, et un brouillard humide est sur la route et rend le pare brise opaque .. je m’arrête tous les 100 m pour passer un coup de chiffon, et je suis très inquiet car au dessus de 50Km/h le moteur s’étouffe, chose qu’il ne faisait pas avant . C’est en arrivant sur place que je me souviens que, même moteur électrique démonté, on peut faire marcher les essuies glaces à la main … un peu perturbé je suis. Je me présente … et de suite donne mes recommandations : - faut pas la laisser tourner trop longtemps, elle chauffe - l’embrayage , tout doux - pas claquer les portières, tout n’est pas fixé - le capot moteur : ne pas faire confiance aux leviers de blocage, faut le tenir à la main - ne pas démarrer le moteur capot ouvert, si non il tombe… - le cognement au démarrage, c’est normal, c’est l’échappement qui tape sous le plancher..
etc … bref , je pense que la personne a tout de suite réalisé que, ceci n’était pas une voiture, mais la prunelle de mes yeux … alors il m’a proposé de la conduire moi même sur le banc … je n’ai pas osé … alors il m’a fait un grand sourire, et a ma plus grande surprise a passé la 1er puis embrayé sans la moindre vibration …. Sur le cul … un peu plus détendu j’étais alors , mais stressé tout de même . je ne quittais pas des yeux ma belle, surveillais tout, rien ne m’échappait. J’étais un vrai fou … d’ailleurs, même aujourd’hui, je suis toujours tendu pour les CT … bref , la belle carrosserie fait effet, et on se met à discuter tranquillement. Moi je me dis, plus je discute, moins il sera regardant … en fait, avec le recul, je me rend compte que ce Monsieur connaissait vraiment les tractions , et il m’a donné pleins de conseils pour la régler comme il faut, avec le petit papier du CT, en me souhaitant bon courage !! sur le chemin du retour, je suis un homme … Heureux … il n’y a pas d’autres mots … Heureux mais bon, les tambours de frein sont trop ovalisés , il y a un problème d’équilibre des masses sous les roues (d’où le tirage à droite résiduel eau freinage) , il faut déculasser pour roder les soupapes correctement … mais il m’a fait le réglage du carburateur au mieux … pas beau ça ?
heureux ! je fais les papiers, la carte grise, les plaques, l’assurance … et je peux maintenant faire des essais à des heures plus … enfin moins…. Enfin vous me comprenez …
3.2) La première sortie familliale
 Photo edit du 22/08/2004
Alors , quand la famille arrive, je suis tout fiers de monter qu’elle roule . Et nous voilà en route … première sortie en plein jour … et 1er panne bloquante hors du garage … la honte totale … retour en poussant la voiture, le moteur s’est, cette fois, complètement étouffé et ne redémarre plus…. Même pas 50Km/h, même pas 40, même pas 10 …. ZERO … diagnostique : pompe essence complètement encrassée par une poudre brunâtre qui vient du .. réservoir …. 
Photo edit du 22/08/2004
Le bilan est lourd … la voiture arrêtée pour quelques temps … Déculassée, culasse et tambours envoyés chez un pro (Un plaisir de déculasser alors que la carrosserie est toute neuve … ) , et pour le réservoir plein d’essence, un bonheur total … vider 40 l d’essence avec une pompe à pétrole, ca laisse des vapeurs . Une vraie station service . Je redémonte le réservoir , et retrouve les morceaux du filtre du puit de jauge se baladant au fond … avec une boue brunâtre .. je me dis, « t’as du rater quelque chose la dernière fois » . Cette fois, j’y met les moyens !! assèchement, secouage sévère, attaque chimique et pose de la résine « restom » à l’époxy. Tiroir caisse pour la culasse, et hop remontage. De nouveau prête . Je suis déçu … les tambours sont « moins » ovalisés, c’est sur, mais le sont encore . les soupapes marchent mieux, c’est sûr, mais dans les descentes si je ne joue pas sur l’avance, ça pète toujours dans l’échappement … le réservoir : plus de problème, la carburation carbure ! un peu trop même, les vapeurs d’essence sont partout, en particulier j’ai toujours des fuites au démarrage sur la pipe d’échappement. Mais, elle roule malgré tout normalement. Il y a bien encore ces vibrations à l’embrayage , mais en y allant vraiment tout doux j’arrive à limiter le phénomène .

3.3) Essais de performances
1ers essais en vitesse de pointe : ben, en fait, on n’a pas envie d’aller vite … on se force … Déjà, je ne suis pas habitué du tout à tous ces bruits, j’ai l’impression que le moteur tourne trop vite à chaque fois. Et puis si je dois freiner en urgence pas de problème, elle freine même très bien (j’aurais l’occasion de le vérifier, un jour, sur la rocade de Saintes …. Les autres conducteurs sont en fait un réel problème, je m’explique là dessus un peu plus loin) mais quand je pense à toutes ces pièces que j’ai bichonnées avec passion, j’ai pas envie de les solliciter pour rien !!! et quand on a tout démonté et remonté sois même, que l’on voit la « petitesse » de certaines pièces, on a du mal à imaginer que cela soit à « risque zéro » et on se modère. Les politiciens de la sécurité routière devraient méditer ça … Bref, jusqu’à 80 Km/h c’est que du plaisir, à 90 on entend le moteur nous dire « mon p’tit gars, attention, j’ai encore la forme mais faut pas pousser Marcel hein !! » , à 100 ca devient sport et franchement fatiguant, car la caisse lance alors le même message que le moteur : « y en a marre » . à 110 / 115 compteur, déjà c’est mieux d’être en ligne droite … et d’y être pas longtemps. Le moteur n’est pas contant du tout, et la caisse boude carrément .. j’adopte rapidement ma vitesse de croisière sur route à 80, et autoroute à 90… je me fais doubler par les camions, mais c’est pas grave.
3.4 ) Comportement de la traction dans la circulation urbaine
là, je pense que je vais surprendre … deux fois … D’abord, cette voiture (dont la conception date de 1934 pour mémoire) s’intègre parfaitement dans la circulation de nos jours, au niveau de ses performances. (là, je parle des traction 11 à partir du moteur « perfo », car les 1er modèles étaient quand même assez « anémiques » ) Il n’y a qu’en vitesse de pointe où l’on peut gêner quelques personnes pressées et qui n’ont rien à faire de ces « épaves » roulantes … paix à leur âme … quelques camions aussi . Il faut savoir être intelligent, et ne pas accélérer là où les gens peuvent doubler, par exemple . Quand vous êtes en convois, soyez « zen » car bien souvent ces gens pressés prennent des risques pour doubler … Sa route idéale, sans blague, c’est la route de montagne sinueuse … vous mettez la 2eme, et vous poussez tout le monde !! le plaisir est maximum quand le paysage est beau, forcément, avec un petit rayon de soleil dont les reflets sur la carrosserie ou sur les chromes vous aveuglent (au passage, c’est pour cette raison que les feux 100% chromés ont été abandonnés … ) . Vous ne trouverez pas d’autres voitures aussi « rétro » avec un aussi bon comportement routier que la traction . C’est indiscutable .
Les gens pressés
Ensuite , les gens « pressés » sont minoritaires en fait . Car beaucoup sont en admiration ou curieux de cette voiture. Elle fascine, sa ligne « Bertonniène » est une sorte de « chiffre d’Or », universellement positif dans le cœur des Hommes. Cette voiture représente un art de vivre, elle représente … l’amour … elle fascine aussi d’une autre manière, pour ceux qui on connu la guerre .. ce n’est pas mon cas . Même si, effectivement , l’aspect « historique » de cette voiture n’y est pas pour rien dans mon choix, quand on la regarde avec un oeil « neuf » , on voit ses formes généreuses, la ligne parfaitement équilibrée, la palme d’or revenant aux malles plates, indiscutablement. C’est cette raison qui m’a décidé à la faire bi-tons , et pas en Noir. Le Noir est historique, certes, mais soyons honnête, pour moi il est évident que Bertoni ne la voyait pas « que » toute en noir … il n’y a qu’à voir la robe des 1er modèles … et pourquoi faire une ligne de caisse si ce n’est pour la mettre en valeur ? hum ? Bref, il n’est pas rare de voir une Mercedes classe E ou BMW M3 vous suivre pendant 10 minutes, alors qu’elle pouvait largement vous doubler à plusieurs reprises. C’est une satisfaction réelle que l’on reçoit alors , même si ce n’est franchement pas le but recherché (pour moi en tout cas) . Mais, malheureusement, cela est souvent dangereux . Pas en ligne droite , non, mais en ville… En effet, les conducteurs de voiture « modernes » qui vous regardent avec passion et respect, pendant ce temps là (qui peut être long) ils ne regardent pas les autres automobilistes qui eux même regardent cette magnifique traction … Tout le monde vous regarde mais plus personne ne regarde devant lui … et Booommm… C’est con, c’est très con, mais cela arrive . En général, la traction en elle même n’est pas en danger puisque c’est le centre d’intérêt (sauf en convois) , mais c'est franchement dommage que des gens se rentrent dedans pour ça …. Et des fois, c’est dangereux pour vous même ,comme sur la rocade de Saintes ,
La Rocade de Sainte
Voici ce qui se passe : Vous êtres sur une 2x2 voies, sur la file de droite bien sûr . C’est l’été, il y a du monde, des caravanes, et tout ce petit monde vous double gentiment sur la file de gauche . Puis, vous arrivez à la hauteur d’une entrée sur la rocade, qui a donc son « cédez le passage ». Juste avant votre arrivée, une voiture s’y est engagée, et commence à prendre de l’élan pour aborder la rocade. Vous êtes presque à sa hauteur mais , disons 3 mètres derrière. Alors que cette personne devrait accélérer ou franchement ralentir , elle voit cette charmante traction dans son rétro et la regarde gentiment… Bien sur ce « gentil » conducteur se fait surprendre par la fin du « cédez le passage » et son réflexe est de déboîter violemment sur la gauche pour éviter … la ligne blanche peinte sur le sol … ben, oui, on donne le permis à tout le monde alors forcément … Donc, là il faut de bons freins, mais surtout anticiper ce genre de comportement, car il n’y a que vous, qui maintenant êtes avertis, pour avoir le bon réflexe … moi je ne savais pas . Mais j’ai eu de bons freins , heureusement …
Alors, les feux de stop ou les clignotants que l’on ne voit pas bien, c’est pas forcément gênant, tout le monde vous regarde déjà .
Une seule fois j’ai eu droit à un comportement négatif, dans le sud de la France prés d’Orange. En passant devant un Bar, une personne m’a crié « vous n’avez pas honte !! il y a des personnes qui n’arrivent même pas à se payer une voiture normale !! » . Ben non j’ai pas honte .. mais je ne passe pas ma vie au Bar non plus …
3.5) les tractionnistes et Les clubs

Photo edit du 22/08/2004 je sais pas trop par où commencer …. Ce chapitre sera bordélique, c’est certain !!! La restauration automobile est un comportement particulier, et individualiste indiscutablement. Mettez ces personnes ensemble et vous obtenez parfois des réactions étranges…..
Il y a plusieurs « composantes » dans le personnage d’un restaurateur d’anciennes …
- l’aspect historique pour certains. Le fait de vivre une époque ancienne.
- l’aspect nostalgique , pour ceux à qui cela rappelle leur jeunesse ou une période de l’histoire qu’ils auraient bien voulu vivre.
- l’aspect contre-nature. Le fait de faire revivre une épave, c’est en quelque sorte remonter le temps, donner l’illusion d’être plus fort que la mort, ne pas l’accepter.
- l’aspect héréditaire : laisser un beau témoignage de sa personne à ses enfants. - L’aspect Rebel : rouler de façon opposée à son temps, ne pas accepter la société basée sur la « performance individuelle » , dire merde aux temps modernes à sa façon . A l’image des asiatiques qui mettent un ruban « en grève » autour de leur bras, mais continuent à travailler …
- L’aspect émotionnel, séduction par la beauté de la carrosserie ou de la beauté technique , on se rapproche de l’Art .
- L’aspect égocentrique : le « m’as tu vu ? » , se mettre en valeur ou à la recherche d’une identité. Souvent des gens pas « à l’aise » en société. Bien souvent, ces personnes ne restaurent ou n’entretiennent pas eux même leur voiture, et… ben ils sont vite repérés quand même …. Pauvres victimes de notre société (voir l’aspect « rebel » )
- L’aspect orgueilleux, ou « snobe » : faire partie d’un groupe « privé » d’élites. Ces personnes possèdent souvent des carrosseries spéciales genre coupé, roadster , mais ce sont des copies … car ils se font avoir s’il ne s’intéressent pas plus que ça au coté passionnel …
- L’aspect « famille » ou convivialité : Certaines personnes achètent une traction juste pour faire partie du club régional où ils ont tous leurs copains / copines . Et tombent amoureux de leur voiture après … ou pour faire plaisir aussi à leurs enfants .. etc …
- L’aspect « découverte » : la curiosité , tout simplement.
- L’aspect « défit » : se prouver à sois même , et aux autres, qu’on peut le faire .
- L’aspect « maniac - perfectionniste » : toujours allez plus loin dans le détaille, dans les réglages, dans l’optimisation de son moteur pour avoir celui qui tourne à 110 % de ses capacité. Combiné à l’aspect « orgueilleux » cela peut donner des aberrations genre un moteur de BX à la place du perfo …. Combiné à l’aspect « émotionnel » cela peut donner des merveilles, des « bijoux » 100 % conformes à l’origine, voir trop … (des fois, on voit des tractions plus neuves que ce qu’auraient pu produire les ateliers de Javel … MDR )
- L’aspect « aventure et voyages» , invitations liées aux croisières jaunes, blanches, noires … même si, pour cela, des 4x4 seraient plus adaptés … cette raison ne se suffit donc pas à elle même …
Et d’autres que j’oublie … ce que j’ai constaté, c’est que autour de cette voiture, on peut avoir des gens radicalement contradictoires, voir qui ne s’entendent pas du tout . Ces composantes sont plus ou moins développées chez chaque personne, et certaines ne sont pas « viables » dans le sens ou la personne n’a pas les sentiments nécessaires pour s’attacher à sa voiture . A l’inverse, il y a des composantes « ravageuses » qui font que la personne ne peut plus s’arrêter d’en restaurer, et est incapable de s’en séparer … là il faut un grand garage, de l’argent, et une famille particulièrement tolérante … D’autres encore, vont passer par plusieurs composantes successives , mais à 100% à chaque fois … Le mieux, c’est quand même d’être un minimum équilibré dans sa tête, c’est ce qui convient le mieux à la traction …. Lol On retrouve cela au niveau des clubs !!! Les clubs ont toujours une « dominante » , à vous de bien la déceler avant de vous y inscrire définitivement. Mais comme je le disais, la restauration automobile est principalement individualiste. En grande partie. Le problème des clubs actuels (de tractions, mais de tout autres anciennes) , c’est que bien souvent les gens s’inscrivent pour avoir des conseils, des adresses, des pièces, et une fois la restauration terminée, ben on ne revoit plus ces personnes au club .. c’est dommage. La tâche principale d’un président de club, devrait être d’entretenir l’aspect « convivialité » , de provoquer les sorties pas forcément nombreuses, mais surtout pas exclusives (les trucs à éviter : sorties que en 11, ou que en 15 , ou que les carrosseries spéciales) . Parce que, bien souvent, tout le monde « rêve » d’un coupé, ou d’un Roadster, ou d’une 15, mais très peu peuvent se l’offrir. Alors les personnes qui roulent en 11 ou 7 ou à vélo … lol … sont particulièrement heureuses de pouvoir rouler parmi ces autres « gammes ». Et les propriétaires de ces véhicules « spéciaux » seront largement récompensés de leur présence par l’admiration des passionnés . D’autre part, s’associer avec des clubs d’autres marques est quelque chose d’absolument nécessaire !! question de survie devant les élucubrations de nos politiciens… Le club des tractions de Nîmes fait cela . J’ai particulièrement bien apprécié cette démarche du temps ou j’étais dans le sud de la France. Mais attention … faut avoir une voiture en bon état, car ils traînent pas les pépés du sud !!! …
A coté de ça , vous avez des clubs moins « paisibles » et moins à cheval sur l’histoire, souvent des jeunes, comme le club des barjots de la traction (ou un nom proche) que je ne connais pas particulièrement. Et si vous déménagez souvent , vous avez le club de la traction universelle … grande institution, la référence, par région .
3.6) Une sortie mémorable
Me voilà donc au club des tractions de Nîmes …moi j’ai fais à l’envers, encore une fois, j’arrive au club alors que la voiture est terminée … la première fois que j’arrive, quelques personnes se rapprochent de prés immédiatement, curiosité oblige, et me rassurent tout de suite sur les vapeurs d’essence .. « ça ? c’est rien, c’est normal, les joints sont neufs, secs, ca va s’étanchéifier tout seul avec le temps , moi c’est pire que ça ..… L’ovalisation ? t’inquiètes , ça freine non ? … les bruits ? normal, c’est les années 30 … la chauffe moteur ? ha oui !! ça c’est un problème, on est tous pareil (on est dans le sud je rappelle) . En plus des fois on a aussi du « vapor-lock » …Les vibrations à l’embrayage ??? ha non…. Ca c’est pas normal … »
embrayage pas normal …. Merdum…. C’est pas supportable d’entendre ça !!!! … diagnostique fait : problème sur le disque ou sur la cloche …. Certains me disent qu’avec les garnitures neuves actuelles, c’est normal qu’il y ait des résidus de vibrations car la qualité n’est pas top … mais pas à ce point … Faut dire, dés que le démarrage est en côte, c’est sport …. Même sans jeux dans le train avant y a comme un tremblement de terre .. Alors, s’en suit la dépose du moteur et de la boite… Alors que toute la carrosserie est Nickel , il faut tout redémonter .. Calandre, ailes, capot, phares, cardans, (c’est une 11 BL donc étroite, sortire le groupe n’est pas chose facile, ca passe au millimètre, des fois en négatif ..) … Et forcément, même avec le plus grand soin, on abîme . Un coup par ci, un coup par là … grrrr… le volant moteur est à rectifier… il est rayé de partout, rayures profondes … le mécanisme de l’embrayage précédant avait du attaquer … bref, tout est changé : butée, mécanisme, disque, volant, et silentbloc arrière. Et remonté. Essais : beaucoup beaucoup moins de vibrations … Mais il en reste, inévitable visiblement. Bref , la traction se porte bien mieux, de mieux en mieux . Alors je fais des sorties avec le club, on visite les caves …. Les gorges de l’Ardêches … un petit coucou au club de st Paul (multi marques) etc .. Puis , arrive une sortie caniculaire … très touristique, très gustative , bien conviviale. On prend des petits chemins extra, à travers les vignes (certains membres du club sont vignerons) . Les oiseaux « chantent »…. arrive une petite côte avec un passage à … 18% …. Sur 150m … le président, en B2 torpédo, demande aimablement à ses passagères de descendre car si non, il monte pas … la montée est difficile pour lui, moins pour les tractions. Mais ça pousse… arrivé en haut , j’entend des « gloup gloup » dans le moteur … j’ouvre le capot et voit un peu de vapeur par le bouchon du radiateur… je l’ouvre (le circuit d’eau n’est pas sous pression sur la traction, ce n’est pas un circuit fermé) et des bulles remontent …. Haï …. Mais bon, on laisse refroidire (pour moi et pour tout le monde), on admire le panorama, puis, la lumière tirant vers le rouge du soleil couchant, tout le monde se dit au revoir et chacun rentre chez lui. Moi je roule pépère, comme d’habitude. Heureux, imperturbable, et le soleil de plus en plus rouge qui donne une chaleur particulière à toutes les vignes du bord de la route. Jeux d’ombre magnifique avec la silhouette de la traction … je regarde son ombre avancer… Et à 5 Km de chez moi, sur un léger faux plat , j’entend d’un seul coup un bruit d’hélice assez perturbateur …. Puis des appelles de phares des gens qui me croisent en sens inverse , puis des gouttes d’eau qui sortent à travers les ouies du capot moteur coté conducteur, et viennent s’écraser sur le pare brise … Arrêt d’urgence comme on dit … la panne est vite trouvée , mais pas l’explication : la durite du bas est percée, visiblement à cause du ventilateur qui l’a « usinée », mais comment est ce possible ??? ils ne se touchent pas !!!!
Je rente comme cela, tout doux, quasi en roue libre et moteur coupé à chaque descente (je rappelle, pour les petits pinailleurs, que les freins de la traction n’on pas d’assistance. Moteur coupé ou non, cela ne change rien au freinage, d’où l’intérêt aussi, de bien connaître sa monture …) ouf … rentré …
Pourquoi ??? j’ai compris la raison en me souvenant que, lorsque j’avais récupéré la voiture, à l’origine, cette durite en question était coupée en 2 au milieux, avec un raccord en tube acier et 2 colliers. J’avais remplacé cela par une durite conforme à l’origine, en un seul morceau… Ce qui veut dire que cet incident était déjà arrivé bien bien avant moi… Donc donc donc…. Pour que le ventilateur touche la durite, il faut que cette dernière soit pincée (si non, pas de contacte) , pour qu’elle soit pincée, il faut qu’elle soit en dépression et, pour qu’il y ait dépression, il faut que la pompe à eau aspire un liquide qui ne veut pas venir … et pour que le liquide ne vienne pas … radiateur bouché ??? et merde …. Me voilà pour redémonter la calandre avant, le radiateur … toujours avec cette belle carrosserie … je l’examine de prés : plein de morceaux de rouille à l’intérieur … ha … J’envoie faire refaire complètement le radiateur et je me dis , cette rouille , elle vient forcément du moteur puisque le radiateur lui, est en cuivre …. Ca tourne dur dans ma petite tête… je ne veux pas voir l’évidence , alors je démonte la pompe à eau pour voir. Juste la pompe. Nickel la pompe … je regarde la culasse par le passage d’eau de la pompe, et de gros morceaux traînent là dedans .. étrange. Je les enlèvent un par un, et encore plus étrange ils ont tous une forme, une sorte de tube … Je prend la revue technique et cherche une pièce qui pourrait ressembler à un tube. Mais bon, un tube dans une culasse ?? et bien oui. Normalement il y en a un …. C’est le tube qui vient refroidir chaque soupape … ben moi il est complètement désintégré … disparu … a plus … impossible d’enlever tous les morceaux sur place, et puis il doit bien y en avoir d’autres dans le bloc…. Et c’est repartit pour un tour … un déculassage de plus … toujours au dessus de ma belle carrosserie … Le tube est replacé par un neuf … le bloc : j’ai laissé le moteur en place, laissé sécher le bloc complètement, puis j’ai scotché un tube alu fin (diamètre 4mm intérieur) et long, sur la buse de mon aspirateur de moquette … et j’ai gratté, aspiré, gratté, aspiré …. J’en ai enlevé de la merde entre le bloc et les chemises … normal que la vis de purge du bloc ne marchait pas bien …. Je pense que c’est l’ébullition de la sortie qui a du « réveiller » toute la merde qui s’était accumulée au fond du bloc … peut être même que le tube s’est pulvérisé à ce moment là, il devait être bien malade … Voilà, c’était la dernière grosse panne de cette magnifique voiture. Depuis, que du bonheur … Mais j’y ai quand même rajouté une sonde de température, et un mano-contact de pression d’huile de BX qui se met en lieux et place d’un bouchon sur le bloc … C’est plus sûr … !!!! seule concession au monde moderne, le reste est d’origine !!!
Conclusion
Photo Edite du 25/06/2004
Photos et textes : Patrick BONNIN (Pattbo)
Date de création : 07/05/2004 @ 19:25
Dernière modification : 22/08/2004 @ 15:00
Catégorie : Restauration
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