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Le Fabuleux destin de la Porsche GT3 RS
Sommaire
- Introduction
- Caractéristiques Techniques
- Évolutions
- Exemple par l' image Comparatif 2001 / 2002
- Les Pilotes Français sur Porsche GT3 RS
- Les équipes
- Les compétitions
- Ses adversaires
- Compléments d'informations (liens)
introduction
La légende Porsche a été forgée par la compétition. C'est ainsi que l'usine a produit de magnifiques prototypes qui ont fait la renommée de la marque aux travers des épreuves d'endurances les plus prestigieuses. Mais l'implication de Porsche dans la course auto ne se résume pas à une simple démonstration technologique de prototypes. C'est aussi l'occasion pour la marque allemande de promouvoir son savoir faire en matière de performance au travers des modèles beaucoup plus proche de sa production. C'est précisément ce rôle qui est dévolu au modèle qui fait l'objet de cette article. Si cette voiture est dérivée de la GT3 de série, elle n'en demeure pas moins une véritable voiture de course grâce à de profondes adaptations. La voiture est plus légère, plus rigide et nettement plus puissante que la voiture de série. Cette voiture exceptionnelle até construite en très faible quantité (jamais plus d'une cinquantaine de châssis par an).
Comme la plus part des Porches, elle se distingue de la concurrence par son moteur en porte à faux arrière. De cette architecture vont naître les qualités et les défauts de ce modèle. Cette architecture empêche notamment l'utilisation d'un diffuseur aérodynamique arrière. Si ce dernier n'est de toute façon pas autorisé dans la réglementation ACO (Le Mans / LMES), il l'est par contre, en GT FIA.
La Porsche GT3 RS dispose d'un réservoir de 100L et consomme moins que les voitures de la catégorie supérieur grâce à une moindre puissance et a un poids réglementaire inférieur. Elle peut donc refaire une partie de son handicap puissance par des "run" plus long. Cela dit, cela ne suffit pas à compenser l'écart sur sol sec. En revanche, la voiture se trouve être une arme diablement efficace face aux GT plus puissantes dés lors que les conditions météorologique se dégradent. Ainsi, la GT3 RS a déjà remporté le classement général des 24 heures de Spa dans ces conditions.
Du point de vue du spectateur, cette voiture reste visuellement impressionnante. Elle est très large (notamment dans sa partie arrière) et basse. L'aileron arrière est imposant. Enfin, c'est très certainement l'une des GT les plus bruyantes qui soit avec les échappements d'origines. Seul les Ferrari 550/575 Maranello lui disputent le prix de la voiture la moins discrète. Les échappements procurent également des vocalises très particulières au relâché de gaz, lors des freinages.
Caractéristiques techniques
MOTEUR
Cylindre Six cylindres à plat
Cylindré (cm3) 3600
Couple 390 Nm à 7000 t/minute
Puissance 430 CV à 8200 t/minute
Régime maxi 8500 t/minute
TRANSMISSION
Boîte de vitesses six rapports
Transmission roues arrière Différentiel 40/65%
CHASSIS
Poids 1110 kg (selon règlement du Mans)
Caisse autoporteuse acier
SUSPENSSIONS
Avant Mc Pherson Arrière triangulées
Ressorts hélicoïdaux réglables
JANTES
Avant BBS 10'' x 18''
Arrière BBS 11'' x 18'
FREINAGE
Pas d'ABS
Freins avant Disques ventilés 380 mm
Freins arrière Disques ventilés 355 mm
Compartiment avant d'une version 2001 (avec la Batterie).
EQUIPEMENT
Direction à assistance électrique
Réservoir 100 L
Extincteur intégré
Harnais 6 points
Vérins pneumatiques intégrés
Évolutions
1999 / 2000 : GT3 R
C'est en 1999 que Porsche commercialise la première version de sa nouvelle bête de course. Celle ci n'est pas destinée à remplacer la glorieuse 993 GT2 (Turbo) qui jouait dans une autre catégorie. En effet, la nouvelle venue dispose d'un moteur atmosphérique moins puissant.
Une version 2000 aligné par le Team Italien Mac racing.
2001 : GT3 RS
Après les succès rencontrés jusque là, Porsche fait évoluer son modèle de course afin de répondre à une nouvelle concurrente : La Ferrari 360 Modena. La GT3 R devient GT3 RS et se distingue visuellement de la précédente version par un bouclier avant redessiné. L'intégration des phares est également légèrement retouchée.
Une version 2001 alignée par le Team Français VBM durant la saison 2002 du GT FFSA.
2002 : GT3 RS
La GT3 RS ne change cette fois ci pas de nom mais subit malgré tout des évolutions notables. Le train avant est considérablement élargie (reconnaissable à des ajouts de pièces sur les cotés du bouclier avant). D'autres modifications ont lieu comme le changement des amortisseurs et de l'affichage du tableau de bord avec l'adoption du système Motec. Le moteur, comme chaque année, apparaît encore plus puissant.
La version 2002 de Luc Alphand qui participera deux fois aux 24 heures du Mans avec cette même voiture (en 2002 et en 2004).
2003 : GT3 RS
En 2003, il n'y a pas d'évolutions extérieur significatives qui permettent de la distinguer d'un modèle 2002.
La Porsche RWS 2003 pilotée par Stéphane Daoudi en GT FIA.
2004 : GT3 RSR
La GT3 RS devient cette fois ci RSR. Le bouclier avant est complètement nouveau, tout comme le bouclier arrière. Les phares adoptent des formes spécifiques et les voix avants bénéficient d'un élargissement encore plus prononcé. Les supports de l'aileron arrières sont ajourés. On trouve maintenant des élargisseurs d'ailes sur le même principe que ceux appliqués à l'arrière depuis la naissance de ce modèle. Mécaniquement, le moteur est bien sur, plus puissant. Pour le pilote, la boite mécanique 6 vitesse qui était manuel jusque là, est remplacé par une boite sequentiel.
La toute dernière évolution de la Porsche ( RSR ) aligné en 2004 en GT FIA par le Team Allemand Freinsinger.
Notez l'élargissement sensible des ailes avants (avec ajouts d'une pièce de carrosserie spécifique).
Comparatif 2001 / 2002
En haut, le tableau de bord de la version 2001. En bas, l'habitacle de la version 2002 avec notamment, le dashboard Motec. On remarque également la batterie présente dans l'habitacle sur la version 2002.
La face avant est l'une des caractéristiques que les ingénieurs de chez Porsche auront fait évoluer le plus régulièrement. Ici, vous pouvez apprécier l'évolution du spoiler avant et de l'élargissement des voix avant entre la version 2001 (en haut) et la version 2002 (en bas, avec un grand angle).
Les pilotes Français sur Porsche GT3 RS
Patrice Goueslard et Christophe Bouchut auront marqué les esprits en imposant pour la première fois, la Porsche GT3 RS en GT FIA. D'autres pilotes Français aurons fait briller les couleurs de la GT3 RS en FIA comme Emmanuel Collard, Stéphane Ortelli, Romain Dumas, Xavier Pompidou, Stephane Daoudi. Ce dernier aura également couru avec cette voiture en GT FFSA, tout comme d'autres grands talents tel que Cyrille Sauvage, Christophe Tinseau ou Dominique Dupuis.
Dominique Dupuy caresse affectueusement sa Porsche flambant neuve de 2002 (2002).
Christophe Tinseau à bord d'une Porsche version 2000 durant la saison 2002 avec l'équipe Scorp.
Cyrille Sauvage a su ce tracer un brillant parcours en monoplace (pilote F 3000). Mais il a également couru avec la GT3RS en GT FFSA et GT FIA avec panache.
Les équipes
Disons le tout de suite... le rapport performance/coût d'exploitation exceptionnelle de la GT3 RS ont fait de cette voiture une sorte de best seller de l'endurance pour bon nombre d'équipes. Il serait fastidieux de les citer toutes, mais pour les principales, retenons tout de même : Larbre Compétition (titre FIA en 2000), Freisinger (Titre FIA 2002/2003/2004), RWS (très proche du succès en 2001 avec Lucas Ricitelli), PK Sport, Orbit, Cirtek, Seikel, Alex Job Racing, Emka, Dick Barbour Racing, Team Taisan, The Racer’s Group, et tant d'autres...
La voiture qu'a piloté Stéphane Ortelli en début de saison 2002.
La même voiture a l'arrêt.
Une GT3 RS 2002 du Team Cirtek.
Un bain de soleil pour la Porsche alignée par le Team Nourry Compétition en GT FFSA 2002.
Une victoire en nocturne pour cette Porsche GT3 RS sur le circuit urbain de Pau en 2001.
Les compétitions
La Porsche GT3 RS est présente dans la plus part des championnats d'endurances de la planète. En France, elle aura animé chaque année le championnat National "GT FFSA". Quelques exemplaires courent dans le championnat Endurance Moderne. Mais le grand publique retiendra avant tout sa présence régulière au sein du plateau des 24 Heures du Mans... Une épreuve dans laquelle la Porsche GT3 RS s'est imposée dans sa catégorie dans toutes les éditions auxquels a participé. Bien évidement, on retrouve la GT3 RS dans les épreuves internationales comme le GT FIA. On peut également citer le championnat ALMS (American Le Mans Series), le championnat LMES (Le Mans endurance Series), le JTCC (le championnat Japonais avec un règlement technique particulier). biensur, on retrouve la GT3 RS dans la plus part des championnat GT Nationaux.
Ses adversaires
La seule véritable concurrente crédible face à la Porsche GT3 RS nous vient de chez Ferrari avec la 360 Modena. Mieux équilibrée, la 360 Modena donne des leçons à la Porsche dans les phases d'appuies. En revanche, La Porsche reprend l'avantage sur la puissance moteur, la motricité, le freinage... et la fiabilité.
En GT FSSA, la belle allemande a été malmenée durant deux saisons successives par la Ferrari 360 Modena : en 2001 avec le JMB (Alliot/Halliday) et en 2002 par le team Italien Loris Kessel (Alex Caffi). En revanche, les coûts d'exploitations plus importants de l'italienne auront sans doutes fait hésiter certaines équipes à lui faire de nouveau confiance. C'est ainsi que la GT3 RS trouvera finalement un champ relativement libre pour les saisons suivantes dans le GT FFSA. La Modena aura également fait parler la poudre en GT FIA en remportant le titre 2001 avec le JMB. D'autre coups d'éclats aurons lieux régulièrement du coté de la Ferrari (par exemple en 2004 avec le team GPC en FIA, et le JMB qui a vue l'un de ses pilotes s'imposer pour le titre pilote en LMES grâce au travail du pilote français Stéphane Douadi).
Une Ferrari 360 modena alignée par le Team JMB en GT FIA 2001.
D'autres concurrentes plus exotiques ont bien tenté de détrôner le couple infernal Porsche/Ferrari. Parmis eux, la Spiker avait affiché de belles performances en GT FFSA. Malheureusement, la fiabilité n'était visiblement pas son point fort aux vues de ses prestations aux 24 heures du Mans. Les anglais ont apporter d'autres réponses avec les spectaculaires Morgan Aero 8 et autre TVR. Coté Français, on trouvait encore au début de la décennie des Venturi GTR400 mais qui étaient déjà en fin de vie. On note aussi une tentative avec la Toyota Supra Bi Turbo du Gt Français...mais la voiture n'a jamais été véritablement performante. Et demain ? L'avenir devrait nous parler un peu plus des Panoz Espérant, des Nissan 300 ZX... et peut être le retour de BMW dans la catégorie ?
Complément d'informations (liens) :
Le site GTO ( http://gto-racing.nexenservices.com) de Laurent Duquesne est particulièrement bien fait. Vous y retrouverez en particulier les fiches suivantes :
996 GT3 RSR 2004 996 GT3 RS 2001 996 GT3 R 1999
Le site officiel Porsche ( http://www3.porsche.fr/french/fra/home.htm ), vous retrouverez dans la section MotorSport, les fiches des différentes versions :
996 GT3 RSR 2004
996 GT3 RS 2003
996 GT3 RS 2002 996 GT3 RS 2001 996 GT3 R 1999
Christophe BONNIN
Photos et textes : Christophe BONNIN 2005, Passion Légende (Page 1)
Date de création : 16/01/2005 @ 16:09
Dernière modification : 16/01/2005 @ 17:02
Catégorie : Endurance
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